DoS vs DDoS : comparaison de ces deux types attaques

Sommaires

Les attaques par déni de service (DoS) et les attaques distribuées par déni de service (DDoS) sont deux des menaces les plus perturbatrices en matière de cybersécurité. Bien que leur objectif soit similaire, c’est-à-dire perturber l’accès aux services, ressources ou communications, les moyens par lesquels elles opèrent diffèrent considérablement. Une attaque DoS est généralement menée à partir d’une seule source, visant à épuiser les ressources d’un système pour en bloquer l’accès aux utilisateurs légitimes.

À la différence d’une attaque DoS, une attaque DDoS est exécutée au moyen de multiples systèmes informatiques contaminés, souvent répartis dans le monde entier. Ces systèmes, souvent appelés des bots, forment un réseau, ou une « armée de bots », qui synchronise l’assaut contre la cible. Cette coordination largement distribuée rend les attaques DDoS particulièrement difficiles à contrer et à tracer.

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Les points clés

  • Les attaques DoS et DDoS visent à interrompre l’accès aux services en ligne, mais utilisent des méthodes différentes.
  • La principale différence réside dans la source de l’attaque : simple pour DoS, multiple et distribuée pour DDoS.
  • Les attaques DDoS sont plus complexes à gérer en raison de leur nature distribuée et de la multiplicité des sources.

Comparaison des attaques DoS et DDoS

Un attack de DoS (Denial of Service) consiste à inonder un service ou une infrastructure réseau avec un volume excessif de trafic, avec pour objectif d’entraîner une denial de service.

L’attaque DDoS (Distributed Denial of Service) est similaire, mais elle se distingue par l’utilisation de multiples systèmes infectés, souvent appelés un botnet, qui ciblent simultanément une seule cible.

Les attaques peuvent se concentrer sur divers protocoles, y compris UDP (User Datagram Protocol), ICMP (Internet Control Message Protocol) et TCP (Transmission Control Protocol). Chaque protocole a ses propres méthodes d’exploitation. Les attaques UDP et ICMP inondent souvent la cible avec un grand nombre de packets sans attendre de réponse. À l’inverse, les attaques TCP peuvent établir une multitude de connexions simultanées, saturant ainsi la bandwidth.

Voici les caractéristiques de base des deux types d’attaques :

DoS :

  • Source unique d’attack.
  • Vise à saturer la bandwidth ou les ressources d’un système.
  • Plus facile à identifier et à neutraliser.

DDoS :

  • Sources multiples via un botnet.
  • Capacité à générer un flood de trafic massif et à submerger des réseaux entiers.
  • Plus difficile à détecter et à contenir en raison de la distribution des attack.

Bien que les attaques DoS et DDoS partagent le même objectif de perturber un service par la saturation de trafic, la nature distribuée des DDoS les rend significativement plus complexes et dévastateurs pour les systèmes et network cibles.

Pour aller plus loin : 10 solutions pour prévenir les attaques DDos

Techniques d’attaque

Les attaques de déni de service (DoS) et de déni de service distribué (DDoS) se décline en plusieurs techniques spécialisées. Ces méthodes visent à saturer les ressources d’un système cible pour en perturber l’accès.

Flood UDP

Le Flood UDP est une attaque qui envoie un grand nombre de paquets UDP au hasard sur les ports de la cible. Cette surcharge tente de consommer les ressources du serveur pour qu’il ne puisse plus traiter les requêtes légitimes.

ICMP Echo / Ping de la Mort

L’ICMP Echo, aussi connu sous le nom de Ping de la Mort, implique l’envoi de paquets ping malveillants et de taille excessive à une machine cible. Ces paquets, une fois reconstitués, peuvent dépasser la taille maximale autorisée et provoquer un débordement de tampon, entraînant un crash du système.

Flood SYN

Le Flood SYN est une tactique où de nombreuses demandes de connexion TCP SYN sont envoyées simultanément. C’est une forme d’attaque dite flood, qui a pour but de submerger la capacité de la table de demi-connexion TCP du serveur et d’empêcher l’établissement de nouvelles connexions.

Attaques par amplification

Les Attaques par amplification exploitent la différence entre la quantité de données envoyées par l’attaquant et celle reçue par la victime. En manipulant des services réseaux vulnérables, comme les serveurs DNS mal configurés, l’attaquant peut « amplifier » le volume de trafic dirigé vers la cible.

Identification et fonctionnement des attaques DoS et DDoS

Les attaques par déni de service (DoS) et distribuées (DDoS) visent à surcharger un système et à perturber son fonctionnement normal. Elles se différencient par leur source et leur mécanisme.

Identification de sources d’attaques DoS et DDoS

Pour identifier une attaque DoS, il faut surveiller l’origine du trafic anormal. Cela implique souvent de repérer une augmentation massive de demandes provenant d’une seule adresse IP. En revanche, une attaque DDoS provient de multiples sources, rendant l’identification plus complexe.

Les opérateurs de systèmes informatiques cherchent à détecter les adresses IP responsables, ce qui peut inclure l’analyse des modèles de trafic ou l’emploi de systèmes de détection d’intrusion.

Utilisation de Botnets

Les attaques DDoS utilisent souvent des botnets, qui sont des réseaux de machines infectées (bots) contrôlées à distance. Ces bots peuvent inclure un grand nombre d’ordinateurs et d’appareils IoT connectés à Internet. Un attaquant commande ces bots pour diriger le trafic vers une cible précise, submergeant le système.

Les botnets sont constitués de multiples machines ayant leur propre adresse IP, dispersées à travers le monde, ce qui les rend difficiles à neutraliser.

Attaques Distribuées vs. Localisées

Les attaques DoS sont typiquement lancées d’un seul ordinateur, limitant leur impact à un flux de trafic venant d’une même source. Cela permet souvent aux défenseurs d’isoler et de bloquer l’attaquant plus aisément.

À l’opposé, les attaques DDoS sont caractérisées par un trafic malveillant émanant de plusieurs sources distribuées, ce qui les rend significativement plus perturbatrices et complexes à atténuer. Les systèmes de défense doivent alors être capables de distinguer et de gérer une multitude de flux de trafic malveillant.

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Impact sur la cible des attaques

Les attaques de déni de service (DoS) et de déni de service distribué (DDoS) visent à rendre une ressource en ligne indisponible à ses utilisateurs. Elles affectent les cibles de manière significative par l’inondation de trafic inutile.

Surcharge de la bande passante

Une attaque DoS peut saturer la bande passante d’une cible, telle qu’un serveur web, limitant ainsi la capacité du système à répondre aux requêtes légitimes.

Lors d’une attaque DDoS, la surcharge de la bande passante provenant de multiples sources peut complètement submerger une website ou network, la rendant inaccessible.

Épuisement des ressources système

Service DoS : il utilise des méthodes qui consomment les ressources système, telles que la mémoire et le CPU, affaiblissant la stabilité d’un serveur.

Target System : les systèmes ciblés sont souvent incapables de gérer d’autres processus essentiels, affectant les opérations normales.

Perturbation des services en ligne

Un web server peut être désactivé temporairement, provoquant l’interruption de tous les services en ligne qu’il héberge.

Un réseau subissant une attaque DDoS peut voir ses services réguliers perturbés pendant une durée prolongée, en raison de la complexité de la mitigation.

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Sécurité et protection

La sécurité et la protection contre les attaques par déni de service, qu’il s’agisse de DoS ou de DDoS, reposent sur l’anticipation, la surveillance et la mise en place de barrières techniques adéquates. Ces mesures sont vitales pour réduire le risque de dommages aux infrastructures réseau et pour conserver l’intégrité des services en ligne.

Méthodes de prévention des attaques

  • Analyse du trafic : l’utilisation d’outils automatisés permet de détecter les anomalies de trafic pouvant indiquer une attaque en cours.
  • Limitation des requêtes : configurer les serveurs pour refuser les requêtes excessives par adresse IP peut prévenir les surcharges inutiles du système.

Renforcement de la sécurité réseau

  • Pare-feu : ils doivent être configurés pour filtrer le trafic suspect et limiter l’accès aux ressources critiques.
  • Topologie réseau : une conception en couches offre des points de défense stratégiques pour détecter et isoler les menaces.

Solutions de protection contre les attaques par Déni de Service

  • Services de mitigation : des fournisseurs spécialisés offrent des services pour absorber et disperser le trafic d’attaque à travers de vastes réseaux de distribution de contenu.
  • Redondance des systèmes : le déploiement de ressources en parallèle assure une meilleure résilience et une continuité des services en cas d’attaque.

Les pratiques de sécurité appropriées doivent être rigoureusement appliquées pour contrer les risques accrus associés aux cyberattaques de type DoS et DDoS.

Conséquences et gestion des attaques

Les attaques par déni de service (DoS) et par déni de service distribué (DDoS) se traduisent par des services rendus inaccessibles aux utilisateurs légitimes. Elles peuvent causer des dommages significatifs aux organisations et nécessitent des stratégies de gestion rigoureuses pour en atténuer les effets.

Analyse des dommages potentiels

Une attaque DoS ou DDoS peut entraîner des perturbations majeures en rendant les ressources réseau inaccessibles. Les dommages potentiels incluent la perte de revenus, la détérioration de la réputation, et l’érosion de la confiance des clients. Le blocage de l’accès peut également avoir un impact sur la continuité des services essentiels.

  • Perte financière : interruption des transactions commerciales.
  • Réputation compromise : perception négative par les clients et partenaires.
  • Coûts de réparation : investissements en temps et ressources pour la reprise des services.

Stratégies de réponse et de récupération

En réponse à un assaut DoS/DDoS, il est crucial d’appliquer rapidement des stratégies de mitigation pour réduire les dommages. Les organisations doivent préparer un plan de réponse qui inclut:

  • Détecter l’attaque : identification rapide de l’anomalie de trafic.
  • Réagir efficacement : utilisation de filtres et de pare-feu pour bloquer le trafic malveillant.
  • Reprise des opérations : redémarrage des systèmes affectés dans un environnement sécurisé.

La réactivité et l’efficacité de la réponse sont vitales pour minimiser l’impact de l’attaque sur le service.

Rôle des organisations et des utilisateurs

Les organisations ont la responsabilité de protéger leurs infrastructures et de garantir la continuité des services face aux attaques DoS/DDoS. Cela comprend la mise en œuvre de protections techniques et la formation du personnel pour reconnaître et gérer ces menaces. Les utilisateurs doivent également être vigilants et signaler toute activité suspecte pouvant indiquer une attaque en cours. Leurs actions promptes peuvent jouer un rôle significatif dans la limitation de l’impact d’une attaque de grande envergure.

  • Responsabilités institutionnelles:
    • Développement de l’architecture réseau résiliente.
    • Établissement de protocoles de réponse aux incidents.
  • Rôle des utilisateurs:
    • Sensibilisation aux signes d’une attaque.
    • Communication rapide avec les équipes techniques.

Pour aller plus loin : Qu’est-ce que la sécurité DNS ?

FAQ

Quelles sont les différences entre les attaques DoS et DDoS ?

Une attaque DoS, ou Denial of Service, est une tentative de rendre une machine ou un réseau indisponible pour ses utilisateurs prévus, généralement en surchargeant le système avec une quantité écrasante de trafic. Une attaque DDoS, ou Distributed Denial of Service, est similaire mais provient de multiples sources, la rendant plus difficile à contrer car elle utilise souvent des réseaux de machines piratées, appelées botnets.

Comment les attaques DDoS sont-elles menées ?

Les attaques DDoS impliquent un réseau de systèmes infectés, connus sous le nom de botnets, qui sont utilisés pour envoyer un flux massif de requêtes à une cible unique, souvent un serveur web, pour dépasser sa capacité et provoquer un déni de service. Les attaquants contrôlent ces botnets via des commandes distribuées, créant un assaut coordonné et puissant.

Quelles mesures peuvent être prises pour prévenir les attaques DoS ?

Pour prévenir les attaques DoS, les entreprises peuvent mettre en œuvre des pare-feu avancés, des systèmes de détection d’intrusion et des règles de filtrage du trafic. Il est également conseillé de disposer d’une bande passante excédentaire et de plans de réponse aux incidents bien établis pour atténuer rapidement les effets d’une attaque.

En quoi consiste une attaque par déni de service distribué (DDoS) ?

Une attaque DDoS consiste en une surcharge de trafic envoyé depuis de nombreux ordinateurs et autres dispositifs sur Internet. Ces appareils sont souvent infectés par un malware, les transformant en bots qui font partie d’un botnet utilisé pour bombarder la cible avec plus de trafic qu’elle ne peut gérer, provoquant ainsi une interruption du service.

Quelles sont les conséquences légales d’une attaque DDoS ?

Les conséquences légales d’une attaque DDoS varient selon la juridiction, mais elles peuvent inclure des amendes significatives et des peines de prison. Les attaques DDoS sont considérées comme des crimes dans de nombreux pays, et les auteurs peuvent être poursuivis sous des chefs d’accusation de cybercrime.

Quelle entreprise a subi la plus grande attaque DDoS à ce jour ?

L’entreprise Amazon Web Services (AWS) a signalé avoir atténué la plus grande attaque DDoS au mois de février 2020, avec un pic de trafic atteignant 2,3 térabits par seconde, démontrant l’échelle monumentale que ces attaques peuvent atteindre.

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